Robot car

Ce robot à l’apparence humaine est capable de piloter des voitures – d’une certaine manière

Est-il concevable qu’un robot humanoïde puisse être la solution pour créer des véhicules autonomes qui ne percutent ni les passants ni les poteaux de télécommunication ? C’est l’hypothèse avancée par une équipe de chercheurs travaillant à l’Université de Tokyo, qui a publié une étude à ce sujet en début de semaine.

Ce collectif, qui inclut un consultant travaillant pour Toyota, a développé et formé un « androïde musculo-squelettique » surnommé Musashi qui est capable de conduire une petite voiture électrique sur un circuit de test.

Doté de deux caméras pour reproduire la vision humaine, Musashi a la capacité de « visualiser » la voie qu’il emprunte ainsi que les reflets dans les rétroviseurs de son véhicule. Il est capable, grâce à ses mains mécaniques, de réaliser les actions nécessaires pour conduire une voiture : tourner la clé de contact, tirer le frein à main, actionner le clignotant. De plus, ses « pieds » antidérapants lui permettent de manipuler sans encombre les pédales d’accélération et de freinage.

Après avoir « instruit » Musashi sur comment utiliser le volant à partir de données brutes recueillies par des capteurs, les chercheurs ont réussi à lui faire effectuer un virage à une intersection tout en respectant les feux tricolores, selon leurs déclarations.

Il convient toutefois de noter certaines limites.

D’un côté, Musashi s’est contenté de lever doucement son « pied » de la pédale de frein pour effectuer son virage plutôt que d’accélérer. Les chercheurs expliquent que cette lenteur est due à des contraintes techniques et par un excès de précaution – le virage ayant nécessité environ deux minutes.

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Musashi a bien utilisé la pédale d’accélération lors d’un autre essai, affirment les chercheurs. Cependant, il a rencontré des difficultés à maintenir une vitesse constante, surtout en fonction de la pente de la route.

Il reste donc des améliorations à apporter. Mais les chercheurs sont enthousiastes à l’idée de relever ce défi et envisagent de poursuivre leurs efforts en développant un robot et un logiciel de nouvelle génération. Peut-être que dans quelques décennies, on trouvera Musashi au volant des taxis de Tokyo.

Yohann G.