SandboxAQ d’Eric Schmidt envisage une valorisation de 5 milliards de dollars pour son projet audacieux lié à l’IA et à l’informatique quantique de Google.

Les startups dédiées à l’Intelligence Artificielle suscitent un grand engouement auprès des sociétés de capital-risque qui n’hésitent pas à investir des sommes considérables, notamment lorsque ces jeunes entreprises sont dirigées par des figures majeures du secteur de la technologie. C’est le cas de SandboxAQ, une startup qui malgré une levée de fonds de 500 millions de dollars réalisée début 2023, remet le couvert.

Valorisée à 5 milliards de dollars suite à sa dernière levée de fonds, SandboxAQ a notamment bénéficié du soutien de partenaires tels que Breyer Capital, T. Rowe Price Funds et Marc Benioff. L’entreprise dont la valorisation était estimeé à 4 milliards après son dernier cycle, est prête à réaliser un nouveau tour de table, révèlent des sources proches de l’affaire à Bloomberg.

À l’origine créée en tant qu’unité de recherche en informatique quantique au sein du groupe Alphabet, SandboxAQ est rapidement devenue une startup indépendante en mars 2022. Son leadership est assuré par Jack Hidary qui a longtemps siégé au conseil d’administration du X Prize. L’ancien PDG de Google, le milliardaire Eric Schmidt, a quant à lui été nommé président de la startup.

Positionnée à l’intersection de l’intelligence artificielle et de l’informatique quantique, la startup a pour vocation de travailler sur des projets mêlant ces deux domaines. C’est ainsi qu’elle se concentre sur le développement de logiciels basés sur la physique quantique, devant aboutir à la création de produits capables de modéliser molécules et comportements, sans construire d’ordinateur quantique. Google poursuit toujours ses travaux dans le domaine de l’informatique quantique, alors que de son côté, SandboxAQ a noué divers partenariats en la matière.

La startup a ainsi conçu une variété de produits touchant divers domaines tels que les sciences de la vie, la science des matériaux, la navigation, le cryptage et la cybersécurité. Son IA ne se repose pas sur les techniques génératives utilisées pour créer des chatbots comme AI ChatGPT. À l’inverse, elle utilise de grandes techniques de modélisation sur des équations, une méthodologie que Jack Hidary qualifie de plus efficiente et précise en termes de génération de données.

Grâce à cela, SandboxAQ a conclu plusieurs contrats de développement impressionnants. C’est le cas avec Novonix, société de batteries pour qui la startup travaille sur la prolongation de la durée de vie des batteries lithium-ion. Elle a également conclu un contrat avec l’US Air Force pour développer des systèmes de navigation magnétique indépendants du GPS. Par ailleurs, SandboxAQ coopère avec plusieurs hôpitaux américains pour mettre au point un « système de magnétocardiographie » alimenté par l’IA, une technologie novatrice pour l’imagerie cardiaque, entre autres projets.

Grâce à ces avancées, l’Intelligence Artificielle de SandboxAQ se confronte désormais à des défis bien plus impérieux que la rédaction d’essais ou la création de vidéos en deepfake.

SandboxAQ suscite un engouement certain chez les investisseurs en capital-risque avec la création toute au long de l’année de véhicules ad hoc (SPV) spécifiques à cette entreprise. Gageons que cette dynamique se poursuivra à l’avenir, étant donné l’attrait croissant des investisseurs pour les startups dédiées à l’IA.