SAN FRANCISCO, CALIFORNIA - NOVEMBER 06: OpenAI CEO Sam Altman speaks during the OpenAI DevDay event on November 06, 2023 in San Francisco, California. Altman delivered the keynote address at the first-ever Open AI DevDay conference.(Photo by Justin Sullivan/Getty Images)

OpenAI apporte son soutien aux initiatives législatives du Sénat susceptibles de définir la stratégie américaine en matière d’IA

Actuellement, plusieurs projets de loi concernant l’intelligence artificielle (IA) font l’objet de débats au sein du Congrès. OpenAI, la startup mondialement reconnue pour son expertise en matière d’IA, a décidé d’apporter son soutien à certaines propositions de régulation.

Trois projets de loi en particulier ont reçu l’aval de cette entreprise révolutionnaire. Le premier, nommé le « Future of AI Innovation Act », vise à établir l’AI Safety Institute des États-Unis comme une entité fédérale. Son rôle serait d’instaurer des normes et des directives pour les modèles d’IA présentant une garantie de sécurité.

Anna Makanju, vice-présidente des affaires mondiales d’OpenAI, s’est exprimée sur LinkedIn à ce sujet. « Nous sommes depuis toujours en faveur de la mission de l’Institut, qui est à l’avant-garde des efforts gouvernementaux visant à garantir une utilisation sécurisée et efficace des systèmes d’IA de pointe », a-t-elle déclaré. Elle a de plus affirmé que ce projet de loi garantit au nouvel institut le soutien du Congrès pour « atténuer les risques inhérents à ces nouvelles technologies ».

Deux autres projets de loi ont été approuvés par OpenAI, le « NSF AI Education Act » et le « CREATE AI Act ». Ces derniers prévoient la mise en place de bourses fédérales à destination de la recherche en IA ainsi que la création de ressources pédagogiques au sein des collèges et lycées.

Mais pourquoi OpenAI, connue pour son ChatGPT, décide aujourd’hui de soutenir de telles lois ? Selon les dires de Makanju, OpenAI considère qu’il est de son devoir de veiller à ce que l’IA soit accessible et sans risques pour tous. Faisant figure de leader mondial en matière d’IA générative, et bénéficiant d’une valorisation de 86 milliards de dollars grâce à des partenariats avec des géants tels que Microsoft et Apple, OpenAI pourrait bientôt faire l’objet d’une régulation accrue. Son soutien à ces projets de loi permet de renforcer sa bonne image auprès du législateur mais assure également qu’elle soit partie intégrante des discussions futures relatives à la réglementation de l’IA.

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La lettre de soutien à l’AI Safety Institute a été signée par OpenAI, mais aussi par d’autres grandes firmes parmi lesquelles Microsoft, Meta, Palantir, Cohere, Amazon… Le but de ce soutien étant que l’institut travaille en collaboration avec de nombreuses organisations publiques et privées pour développer des normes pour les systèmes d’IA.

Selon le Future of AI Innovation Act, les agences fédérales doivent également mettre en place des bases de données organisées, facilement accessibles par le public, une tâche qu’il est peu probable que les entreprises privées accomplissent.

Le choix du moment de cette annonce par OpenAI ne semble pas anodin puisque deux des trois projets de lois vont être examinés lors d’une session exécutive dans les prochains jours. C’est une démonstration claire de la volonté d’OpenAI d’entretenir des relations positives et constructives avec les législateurs qui décideront à terme de son destin.

Yohann G.